Chantal RODIER - Artiste

ARTISTE PEINTRE -POÉTESSE- Marsac en Livradois

le roman des amours : Colette et le guépard : la leçon de piano






 

« Mademoiselle Colette, voulez-vous bien vous asseoir à mes côtés sur ce tabouret. J’aurai moi aussi grand plaisir à partager quelques notes, quelques touches avec vous sur ce superbe piano. ? »

Timidement notre jeune fille lança un bref coup d’œil à sa mère qui acquiesça. Elle trébucha en s’accrochant le pied au le guéridon sur lequel était dignement posé un vase provenant de Chine, très prisé d’ailleurs à cette époque. Il faut dire que les chaussures de dernières modes étaient très belles, certes, mais avaient l’inconvénient d’avoir des bouts très pointus. La plupart d’entre elles étaient ornées de tissu en soie, laissant découvrir une ronde de perles argentées ou dorées. La plupart du temps, elles n’étaient pas très commodes, car faisant mal aux pieds qui se retrouvait à l’étroit. Mais face à la mode, toutes ces jeunes demoiselles du monde n’en disaient rien. Elle fit virevolter dans un bruit léger sa grande robe de mousseline blanche, qui se mit à faire des vagues. Sa première leçon débutait. Une note à l’échappée, de ses doigts agiles, les blanches et les noires paraissaient se livrer sous ce virtuose. Son corps se balançait au rythme des sons. Mademoiselle Colette essayait de le suivre, elle éprouvait cependant bien du mal à la lecture des croches et des doubles croches, trébuchant sur des dièses. Elle se rendait compte que son solfège n’était pas à la pointe de sa connaissance. Elle en rougissait. Son professeur compatissait à ses difficultés.

« Jeune demoiselle, dans les turbulences artistiques, il vous faudra prendre quelques leçons supplémentaires. Si votre mère me l’accorde, j’accepterai volontiers d’être votre guide durant mon passage ici, bien que de courte durée, disait-il d’un air interrogateur, regardant avec un large sourire Mme de Roiblasse.

-Voyez –vous, je suis loin d’être Mozart, mais la musique, je veux la transformer! La rendre plus… comment dirais-je…, plus dansante, plus souple. Ah !ce n’est pas toujours simple d’en vivre, j’en conviens!», en laissant tomber ses mains sur le clavier.

Le piano rayonnait d’une belle couleur noire recouverte d’un vernis qui laissait entrevoir le travail d’un ébéniste hautement qualifié,  disait-on de grande renommée. Au début du  XIX ème siècle le piano transmute en un véritable instrument romantique, devenant un élément important dans la vie économique, développant des services incomparables dans certains domaines de l’industrie du textile et de  la métallurgie. Cependant, L’Amérique ainsi que l’Allemagne avaient fait un grand pas vers cette évolution en prenant déjà la plupart des marchés touchant principalement les familles riches. Seuls, en France restaient les petits artisans qui travaillaient le bois avec une passion sans borne.

Debussy dans son élan, se leva et initia son élève sur l’histoire du Piano : 

« Le piano, doit subir un véritable bouleversement technique mais aussi esthétique. Plusieurs grands maîtres déjà s’attèlent à ce changement, comme Maurice Ravel…

- Maurice Ravel, oui effectivement j’en ai entendu parler lors de notre sortie avec mon frère Paul et ma cousine Géraldine. Te souviens – tu mère je t’avais dit que nous avions rencontré un certain Jery Roll Morton ?

- Morton…Norton ??? Ah ! N’est-ce-pas lui, le virtuose du futur blues du nouveau monde ?

- Exactement, et Maurice Ravel souhaite réaliser dans une de ses compositions, une introduction d’effet de blues. Moi-même, j’adhère à son idée, que l’on peut considérer comme révolutionnaire. De la percussion !" Surenchérit Debussy.

           Joséphine fit entendre, d’un mouvement de son bel éventail ,que l'heure du thé sonnait. D'un baisemain posé avec délicatesse, Monsieur Debussy prit congé, tout en félicitant Colette de sa première leçon, et en l’encourageant à persister.
 

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L
<br /> toujours un grand bonheur de te visiter petite soeur tes mots et ton site évoluent comme un diamant qui scintille dans le temps a travers l'espace comme la lumière de ton âme !! ma petite soeur le<br /> monde de l'audelà m'est encore apparut une fois de plus avec cette fois ci des photos d'un ailleurs que tu connais aussi !!! je t'invite à venir sur mon blog pour découvrir un nouveau<br /> message extraordinaire que j'ai reçut pour avancer sur mon chemin lumière la vision réelle du monde invisible j'attends ton avis bien sûr avec impatience lol !!!! bisous d'ailleurs<br /> phil  <br /> <br /> <br />
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A
<br /> Je vais et je viens au rythme de l'Amour Lumière !<br /> <br /> <br />
A
<br /> Bonjour,<br /> C'est avec plaisir que je retrouve votre espace, votre caverne d'Ali Baba, toujours aussi riche et aussi agréable. J'ai pu lire quand même votre récit "Colette et le guépard" et je le trouve juste<br /> superbe. Tes écris m'ont manqué depuis le temps, pourtant j'étais et je le suis encore un grand fan de ton talent. Je regrette un peu de n'avoir pas pu entretenir le contact mais la vague de<br /> la vie m'a entrainé bien au large des tourments. Je suis content que ton étoile brille bien dns les cieux. Le succés te va bien et te rend encore plus séduisante et attirante. J'espère qu'un de ces<br /> jours nous pourrons coronner notre relation par une rencontre réelle. Je te laisse un tendre bisou.<br /> Ali <br /> <br /> <br />
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A
<br /> Cher Ali, mon coeur est avec toi et avec tes tourments. Tes écrits me fascine aussi...et si fort...Tu as beaucoup de peine, mais le soleil brillera de nouveau dans ton coeur. Je sais que ton pays<br /> et ton fils te manque...garde espoir et courage, Ali ! Bisous Tendresse<br /> <br /> <br />