ARTISTE PEINTRE -POÉTESSE- Marsac en Livradois
30 Août 2009
O toi, ma vie, quelle courant t’emporte ?
Toi, mon cœur, qu’elle est ta porte ?
Toi, ma pensée vive qui se consume
Dans le jour gris d’une brume.
Que crains tu qu’il advienne
Si la bise est encore tienne ?
Que les fleurs colorées sans odeurs
Parsèment les chemins de la peur ?
Quel est donc ce noir dessein
Suspendu à mon destin ?
Qui me piétine chaque matin
Trébuchant au bord d’un ravin.
Douleur écarlate d’un espoir
Sans lendemain à croire
O puissance éternelle du temps
J’incline devant toi mes résistances
Offrande de toute ma persistance
Que surgisse à nouveau
Dans ma cour le printemps
S’abreuvant de tes eaux
N’est-il d’autres épines, d’autres dards
Pour briser le peu de forces restantes
Seul fil d’argent qui me hante ?
N’aurais-je pas assez souffert ?
N’aurais-je pas assez offert
D’amour, d’honneur, d’arts
Pour que ta froideur me scrute encor ?
O grandeur majestueuse des ténèbres,
Ombre de mes puérils éphémères
Accrochée à la sève de ton arbre,
Lame fine d’entre tous les sabres,
Abandonneras tu le son de tes cors?
AURORE